Deux inventions capitales vont permettre l’avènement de la clarinette moderne. La première est l’invention en 1832 par Theobald Boehm du système d’axes longitudinaux qu’il met au point sur la flûte, la deuxième celle en 1837 par Auguste Buffet des ressorts aiguille.

Ressort aiguille
Ressort aiguille

Adaptation du système Boehm à la clarinette

En 1843, Hyacinthe Eléonore Klosé, professeur au Conservatoire de Paris, et Auguste Buffet mettent au point une nouvelle clarinette en adaptant le système de clés que Boehm avait développé quelques années auparavant pour la flûte. Cet instrument est appelé clarinette à anneaux mobiles.

Anneaux mobiles
Anneaux mobiles

Anneaux mobiles et axes longitudinaux

Ces anneaux, disposés autour des trous, et reliés à des axes longitudinaux, permettent de boucher en même temps que le trou sur lequel on appuie un autre trou, grâce à une clé elle aussi solidaire de l’axe. La clarinette française a peu évolué depuis cette époque, et elle comporte toujours le plus souvent 17 clés et 6 anneaux (même si certains modèles professionnels comptent 18 ou 19 clés).

Les ressorts aiguille, en acier et non plus en cuivre, pouvaient être tendus davantage : les clés ont ainsi acquis une réponse beaucoup plus rapide.

Clarinette système Klosé fabriquée en 1870 par Buffet Crampon.
Clarinette système Klosé fabriquée en 1870 par Buffet Crampon.

Réactivité, facilité, fiabilité et esthétique

Le principal avantage de ce nouveau système était la plus grande facilité technique, car il supprimait la plupart des doigtés de fourche délicats ainsi que la mollesse des clés rencontrée sur les clarinettes antérieures. D’autre part, l’esthétique de l’instrument profita de cette évolution, puisque les axes des clés, reposant dans de petites boules de métal, ne nécessitaient plus les anneaux de bois disgracieux d’antan.

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